Stage de préparation au grand oral du bac

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    Retrouvez notre conférence dédiée à l’oral du baccalauréat

     
     
     
     

    Pourquoi un Grand Oral du Bac ?

    Jusqu’à la réforme du bac, l’enseignement secondaire français était quasi-exclusivement porté sur les compétences écrites, au détriment de la parole, du dialogue et de l’art oratoire. Les compétences orales, de fond et de forme, pourtant déterminantes dans le supérieur mais également dans la vie professionnelle, n’était pas réellement évaluées ni travaillées. Dans une tribune du journal Le Monde du 15 Février 2020, Cyril Delhay, auteur du rapport « Faire du grand oral un levier de l’égalité des chances » remis à Jean-Michel Blanquer en 2019, affirme ainsi que « chacun reconnaît comme décisif de savoir parler en public et constate l’impuissance de l’école française à y former ses élèves ». La réforme présente donc un objectif élevé et affirmé : « donner aux 12 millions d’élèves la compétence de parler en public ».

    Ainsi, les étudiants de Terminale passent désormais un Grand oral à la fin de l’année, dont les contours ont été précisés au début de l’année 2020 dans le Bulletin Officiel. Il s’agit là d’un des changements majeurs de la réforme du baccalauréat. Cet oral fait partie 5 épreuves finales du baccalauréat (60% de la note finale), avec le français (en première), la philosophie et les 2 spécialités de terminale) et présente un coefficient 10 en voie générale (14 pour la voie technologique).

    Comment ce déroule ce Grand Oral ?

    Durant son année de terminale, le candidat imagine et travaille deux questions portant soit sur un, soit sur les deux enseignements de spécialité suivis en Terminale.

    Le jour J, l’élève présente ses deux questions au jury qui en choisit une. Le candidat commence à ce moment à préparer son intervention.

    Cette épreuve du bac est divisée en 2 parties :

    • 20 minutes de préparation du sujet choisi par le jury
    • 20 minutes face au jury réparties de la façon suivante :
      • 5 minutes d’exposé, debout et sans note, durant lesquelles le candidat répond à la question qu’il vient de préparer. Le site de l’Education Nationale précise qu’avant de la développer et d’y répondre, le candidat doit expliquer pourquoi il a choisi de préparer cette question. Le candidat peut présenter un support au jury, qui n’est officiellement pas évalué. Cependant, il est évident qu’un support, quelque soit sa forme (graphique, tableau, schéma, etc.), sera valorisé par le jury s’il est soigné et pertinent. C’est même la première impression que le jury aura du candidat !
      • 10 minutes d’échange avec le jury, durant lesquelles ce dernier invite le candidat à développer et préciser ses propos. Les questions peuvent porter sur l’ensemble du programme des enseignements de spécialité (première et terminale).
      • 5 minutes de discussion autour du projet d’orientation de l’étudiant. Pour achever ce grand oral, le candidat évoquera avec le jury, en le justifiant et expliquant le cheminement, son projet professionnel post bac.

    Pour les étudiants dont la question concerne la spécialité “Langues, littératures et cultures étrangères et régionales”, ils peuvent passer les deux premiers temps du Grand oral en langue vivante.

    Le jury est toujours composé de deux professeurs de disciplines différentes. Le premier représente l’un des deux enseignements de spécialité du candidat. Le second peut représenter l’autre enseignement de spécialité, l’un des enseignements communs, ou être professeur-documentaliste.

     

    Notre analyse de cette épreuve

    Le Grand oral est une épreuve nouvelle pour les lycéens. Dans le cadre de ses études secondaires (collège, lycée), les évaluations orales auront été très rares voire inexistantes. Or, la prise de parole peut d’autant plus se révéler stressante et inhibitrice pour des étudiants sans expérience de ces situations.

    Le Grand oral du Bac est par ailleurs une épreuve ambitieuse car il ne s’agit pas seulement d’un exercice de présentation orale mais également d’argumentation et de conviction. C’est également une épreuve de mémorisation qui demande d’avoir profondément intégré les connaissances sollicitées pour répondre au sujet.

    Toutes ces compétences demandent un travail dans la durée, et surtout, beaucoup d’entrainement. En effet :

    • La préparation sera fait dans le cadre des enseignements de spécialités, par des intervenants qui ne sont pas des spécialistes de la prise de parole à l’oral ;
    • L’évaluation serait faite par des jurys qui ne seront pas non plus des experts de l’oral.

    Il est possible de mettre en avant quatre axes pour mettre en place un bon programme d’entraînement :

    • Une acquisition de bases théoriques de la prise de parole (voix, regard, posture, gestion du stress…)
    • Un travail sérieux et régulier dans les matières de spécialités
    • Un entraînement régulier d’ « oraux blancs »
    • Un entraînement avec des personnes compétentes (sur le fond et la forme)

     

    D’autre part, le Grand oral du bac va permettre aux élèves de mieux prendre conscience du lien entre spécialités et la suite de leur formation. Ainsi, il peut donner aux élèves « moins scolaires » un intérêt supplémentaire à ces spécialités. De la même manière, structurer une présentation ou un discours autour d’un enseignement permettra aussi aux élèves de prendre conscience de ce qu’ils ont appris et constituera une autre source de motivation.

     

    C’est pourquoi il est d’autant plus important de choisir avec soin ses sujets d’oraux préparés pendant l’année.

    Alors, sur quels critères baser son choix ? Voici les principaux :

    • Le niveau académique dans les deux spécialités
    • L’appétence pour une ou plusieurs parties du programme
    • Le lien avec son projet professionnel
    • Le lien avec des centres d’intérêts

    Nous conseillons à PGE PGO de faire valider le sujet par des professeurs (évidemment), mais aussi de le soumettre à d’autres élèves, aux parents, et si possible, de solliciter l’avis de personnes qui travaillent dans la voie d’études choisie. Par exemple, si vous choisissez un sujet autour de la médecine, en lien avec le programme de SVT, il sera préférable de demander l’avis d’un étudiant ou d’un professeur à l’université !

    5 exemples de sujets d’oral du Bac possibles

    Etudiant 1 :

    • Spécialités choisies : Histoire Géographie Géopolitique et Sciences Politiques + Physique-Chimie
    • Projet professionnel dans le sport
    • Thème possible « Comment la prévention des blessures au rugby a t-elle évolué depuis le début du XXème siècle ? ».

    Etudiant 2 :

    • Spécialités choisies : SVT + Physique-Chimie
    • Projet professionnel : école d’ingénieurs post bac, médecine ou fac de biologie
    • Thème possible « Comment expliquer que nous pleurons lorsque nous épluchons un oignon ? ».

    Etudiant 3 :

    • Spécialités choisies : mathématiques + SES
    • Projet professionnel : Sciences Po et IEP, fac d’économie
    • Thème possible « Peut-on prévoir les conséquences économiques et sociales d’un accroissement des inégalités ?».

    Etudiant 4 :

    • Spécialités choisies : Langues et littérature étrangère + SES
    • Projet professionnel : Prépa littéraire
    • Thème possible « Quel système éducatif est le plus performant entre les Etats-Unis et la France ?».

    Etudiant 5 :

    • Spécialités choisies : Histoire Géographie Géopolitique et Sciences Politiques + mathématiques
    • Projet professionnel : prépa scientifique ou fac de mathématiques
    • Thème possible « Comment a évolué l’utilisation du nombre d’or au fil des siècles ? ».

    Sur quels critères est-il évalué ?

    Le ministère insiste dans la présentation du grand oral sur les champs suivants : la solidité de vos connaissances, la capacité à argumenter et à relier les savoirs, l’esprit critique, l’expression, la clarté du propos, l’engagement dans votre parole et la force de conviction.
    Ce n’est donc pas qu’une épreuve d’ « art oratoire » !
    Dans son bulletin officiel, il précise : “L’épreuve permet au candidat de montrer sa capacité à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Elle lui permet aussi de mettre les savoirs qu’il a acquis (…) au service d’une argumentation, et de montrer comment ces savoirs ont nourri son projet de poursuite d’études, voire son projet professionnel.

    Prenons maintenant le temps de préciser cette liste à la Prévert, et de replacer ces attendus dans les trois parties de l’épreuve.

    La première partie de l’épreuve, l’exposé initial, permet au jury d’évaluer les capacités d’argumentation mais également les qualités d’expression orale.

    Dans le deuxième temps, l’échange avec le jury, vos connaissances du programme de spécialité sont principalement évaluées, même si la qualité d’expression orale continue d’être analysée.

    Enfin, pendant la dernière partie autour de l’orientation, le jury évalue la capacité du candidat à conduire et exprimer une réflexion personnelle et témoignant de sa motivation pour la voie post bac choisie.

    En guise de synthèse, cette épreuve a la volonté de mesurer à la fois les connaissances du candidats sur les spécialités choisies, la cohérence de son choix d’orientation et l’expression orale, au service des deux premiers critères. Concernant ces qualités oratoires, le fond (pertinence du propos, précision du vocabulaire, structure du discours, etc) mais également la forme (voix, regard, posture, etc) seront prises en compte par le jury.

    Cette épreuve orale du bac, qui ressemble sur certains points aux oraux d’entrée des grandes écoles (ENA, Sciences Po, CRFPA, écoles de commerce, etc.), peut sembler très ardue voire insurmontable pour les candidats timides ou peu entrainés à la prise de parole. En effet, l’aisance dans l’expression orale sous toutes ses formes provient le plus souvent d’un capital social fertile.
    Comment alors, “faire du Grand oral un levier de l’égalité des chances“, comme le prévoit le ministère ?

    D’abord en rappelant que l’évaluation de cette épreuve ne se fait pas exclusivement sur les compétences orales, mais également sur des connaissances académiques et une réflexion d’orientation.
    Enfin, en insistant sur le fait que l’expression orale répond à des codes bien définis, et accessibles à tout étudiant de 17 ou 18 ans qui y est bien formé. Nous le voyons chaque année lors de nos préparations aux entretiens de motivation, cœur de métier historique de PGE PGO. L’enjeu est important et va au-delà d’une simple réussite à une épreuve : l’expression orale est une compétence essentielle dans les études post bac, mais également précieuse dans les sphères sociales et professionnelles.

    Voici pour conclure le tableau introduit dans le B.O du 13 Février 2020 et donnant la grille d’évaluation indicative du Grand oral du bac :

      Qualité orale de l’épreuve Qualité de la prise de parole en continu Qualité des connaissances Qualité de l’interaction Qualité et construction de l’argumentation
    Très insuffisant Difficilement audible sur l’ensemble de la prestation.

     

    Le candidat ne parvient pas à capter l’attention.

    Enoncés courts, ponctués de pauses et de faux démarrages ou énoncés longs à la syntaxe mal maîtrisée. Connaissances imprécises, incapacité à répondre aux questions, même avec une aide et des relances. Réponses courtes ou rares. La communication repose principalement sur l’évaluateur. Pas de compréhension du sujet, discours non argumenté et décousu.
    Insuffisant La voix devient plus audible et intelligible au fil de l’épreuve mais demeure monocorde.

     

    Vocabulaire limité ou approximatif.

    Discours assez clair mais vocabulaire limité et énoncés schématiques. Connaissances réelles, mais difficulté à les mobiliser en situation à l’occasion des questions du jury. L’entretien permet une amorce d’échange. L’interaction reste limitée. Début de démonstration mais raisonnement lacunaire.

     

    Discours insuffisamment structuré.

    Satisfaisant Quelques variations dans l’utilisation de la voix ; prise de parole affirmée. Il utilise un lexique adapté.

     

    Le candidat parvient à susciter l’intérêt.

    Discours articulé et pertinent, énoncés bien construits. Connaissances précises, une capacité à les mobiliser en réponses aux questions du jury avec éventuellement quelques relances Répond, contribue, réagit. Se reprend, reformule en s’aidant des propositions du jury. Démonstration construite et appuyée sur des arguments précis et pertinents.
    Très satisfaisant La voix soutient efficacement le discours.

     

    Qualités prosodiques marquées (débit, fluidité, variations et nuances pertinentes, etc.).

    Le candidat est pleinement engagé dans sa parole. Il utilise un vocabulaire riche et précis.

    Discours fluide, efficace, tirant pleinement profit du temps et développant ses propositions. Connaissances maîtrisées, les réponses aux questions du jury témoignent d’une capacité à mobiliser ces connaissances à bon escient et à les exposer clairement. S’engage dans sa parole, réagit de façon pertinente. Prend l’initiative dans l’échange. Exploite judicieusement les éléments fournis par la situation d’interaction. Maîtrise des enjeux du sujet, capacité à conduire et exprimer une argumentation personnelle, bien construite et raisonnée.